ARBITRAGE

Arbitrage, le débrief de la J4

lundi 15 septembre 2025 - 20:25 - RÉDACTION
Ruddy Buquet Rennes Lyon Ligue 1

Après chaque journée de Ligue 1 McDonald’s, la Direction de l'arbitrage de la FFF analyse certaines situations qui ont nécessité le recours à l'assistance vidéo durant le week-end.

 OLYMPIQUE DE MARSEILLE - FC LORIENT 

9e minute : Sur un long ballon joué par un partenaire dans sa direction, l'attaquant marseillais n°62 contrôle celui-ci du haut du corps à l'entrée de la surface de réparation et se positionne face au gardien de but adverse avec une occasion nette de marquer un but pour son équipe. A ce moment, le joueur lorientais n°44 le retient du bras gauche, provoquant ainsi la chute de l'attaquant. L'arbitre siffle immédiatement un pénalty et décide d'exclure le défenseur. Après avoir vérifié l'ensemble de la situation et écarté une éventuelle position de hors-jeu au départ de l'action et un possible contrôle du ballon du bras par l'attaquant, l'arbitre vidéo valide la décision de l'arbitre.

L'analyse de la Direction de l'arbitrage

La faute du défenseur lorientais commise dans la surface de réparation est avérée et annihilie clairement une occasion de but manifeste pour l'équipe marseillaise. Par ailleurs, le défenseur n'a pas tenté pas de jouer le ballon ou disputé la possession de celui-ci. Par conséquent, conformément à la loi 12, le joueur fautif doit être exclu. C'est donc la bonne décision, technique (pénalty) et disciplinaire (carton rouge), qui a été prise par l'arbitre sur le terrain.

 STADE BRESTOIS 29 - PARIS FC 

51e minute : Au duel avec le défenseur parisien n°33, l'attaquant brestois n°19 prend correctement la possession du ballon et se retrouve dans la surface de réparation face au but adverse, avec une occasion claire de marquer un but pour son équipe. Le joueur parisien se rend alors coupable d'un tacle illicite sur l'attaquant, entraînant la chute de ce dernier. L'arbitre intervient immédiatement : il accorde un pénalty et adresse un avertissement au joueur parisien. L'arbitre vidéo vérifie l'action et confirme la décision de l'arbitre. 

L'analyse de la Direction de l'arbitrage

Contrairement à la situation concernant la rencontre OM vs FCL présentée précédemment, nous sommes ici dans le contexte d'une faute commise par le joueur parisien n°33 dans sa surface de réparation et ayant annihilé une occasion de but manifeste pour l'équipe adverse, avec un défenseur qui "a tenté de jouer le ballon ou disputé la possession du ballon". Dans ce cas, en application des Lois du jeu, le joueur fautif doit être averti, et non exclu. La lecture de l'action de jeu par l'arbitre sur le terrain était donc celle attendue.

 AJ AUXERRE - AS MONACO 

81e minute : Après que le ballon a été contrôlé du haut du corps par le joueur monégasque n°18, ce dernier adresse un long centre aérien en direction de son partenaire n°6 situé dans la surface de réparation adverse. Alors que le ballon est parvenu à proximité du point de réparation, un contact se produit entre l'attaquant monégasque n°6 et le défenseur auxerrois n°22. L'arbitre apprécie ce contact comme relevant d'une "charge dans le dos" sanctionnable : il décide d'accorder un pénalty et de délivrer un avertissement au défenseur. L'arbitre vidéo vérifie la situation, depuis le contrôle du ballon par l'attaquant monégasque n°18 jusqu'au contact entre les deux joueurs dans la surface de réparation. Considérant que le contact est "extrêmement léger", il propose à l'arbitre de se déplacer devant l'écran pour visionner la situation. A l'issue de son analyse face aux images, l'arbitre prend finalement la décision d'annuler le pénalty et le carton jaune, puis de reprendre le jeu par une balle à terre dans la surface de réparation.

L'analyse de la Direction de l'arbitrage

Le travail de l'arbitre vidéo est conforme aux attentes et aux directives techniques données pour la saison 2025/2026. Dans un premier temps, il vérifie non seulement la situation de pénalty, mais également le contrôle préalable du ballon par l'attaquant monégasque n°18. Ce dernier n'étant pas répréhensible, l'arbitre vidéo analyse correctement dans un second temps le contact entre les deux joueurs dans la surface de réparation : l'existence seule et la nature de ce contact ne sauraient raisonnablement suffire pour justifier la décision de pénalty dans l'esprit du jeu. Par conséquent, aucune décision technique de pénalty, ni disciplinaire de carton jaune, n'était attendue. L'arbitre a donc logiquement corrigé sa décision initiale grâce à l'intervention de l'assistance vidéo à l'arbitrage.

 STADE RENNAIS FC - OLYMPIQUE LYONNAIS 

18e minute : Alors que le ballon est joué par le joueur lyonnais n°44 à proximité de la ligne de touche, le joueur rennais n°24 intervient sur ce dernier à l'aide d'une semelle sur le bas de la jambe de son adversaire. Ne percevant pas cette faute sur le terrain, l'arbitre ne la siffle pas. L'arbitre vidéo contrôle immédiatement cette infraction et, après analyse, estime que la faute ne doit pas nécessairement être sanctionnée par un carton rouge. Considérant que la décision de l'arbitre n'est pas clairement erronée, l'arbitre vidéo décide donc de ne pas inviter l'arbitre à revoir la situation.

L'analyse de la Direction de l'arbitrage

La faute commise par le joueur rennais est réalisée à l'aide d'une semelle qui vient directement impactée la face externe du mollet droit du joueur lyonnais, avec une intensité qui se déplace ensuite sur le haut de la cheville de ce dernier. Ce geste sanctionnable met clairement en danger l'intégrité physique de la victime. En conséquence, le joueur fautif aurait dû être exclu pour s'être rendu coupable d'une faute grossière et l'intervention de l'assistance vidéo à l'arbitrage était attendue.

75e minute : À la sortie d'un duel entre le joueur rennais n°39 et le joueur lyonnais n°23 à proximité de la ligne de but, le joueur rennais récupère correctement le ballon et se déplace en direction du centre du terrain. À ce moment, le joueur lyonnais, positionné derrière son adversaire, s'élance sans intention de jouer le ballon et commet un tacle irrégulier qui vient directement heurter le pied gauche du joueur lyonnais. Considérant qu'il s'agit d'une faute grossière, l'arbitre décide d'exclure directement le fautif. L'arbitre vidéo vérifie alors la situation et, ne détectant aucune erreur manifeste de l'arbitre, décide de ne pas inviter celui-ci à revoir l'action.

L'analyse de la Direction de l'arbitrage

Le tacle réalisé par le joueur lyonnais se caractérise en particulier par une absence de capacité à jouer le ballon, par un geste lancé par derrière et par une jambe droite tendue qui vient impacter avec vitesse le bas de la jambe gauche du joueur rennais. L'intervention du joueur lyonnais peut ainsi être considérée comme relevant d'une faute grossière au sens des Lois du jeu. C'est la raison pour laquelle l'intervention de l'assistance vidéo à l'arbitrage n'était pas attendue en raison d'une décision qui n'était pas clairement erronée.

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